Comment l’Astrologie existentialiste considère-t-elle l’influence astrale, son importance dans la vie de tout un chacun ?


C’est une question essentielle. Certains courants astrologiques considèrent que l’influence astrologique est absolue et qu’elle légitime par conséquent le recours aux prédictions. Cette conception ultra-déterministe est à l’antipode de l’approche conditionaliste et existentialiste.
D’autres courants astrologiques dénient que puisse exister une quelconque influence ou causalité céleste. Pour ces approches, la relation entre le ciel et nos vies humaines ne relèverait pas du domaine des causalités du monde physique, mais des correspondances analogiques de nature immatérielle, poétique ou symbolique. Ces approches astrologiques s’inscrivent donc dans une conception magique ou surnaturelle puisque qu’elles réfutent tous liens concrets et substantiels entre le ciel et l’homme.
Pour l’astrologie existentialiste, il en va tout autrement. Si elle ne rejette pas l’importance du symbolisme comme source de connaissance, ni la possibilité que puissent exister des résonances de structures entre l’organisation du système solaire et l’homme, elle considère néanmoins que les corps planétaires ont une existence réelle (leurs essences ne sont pas symboliques) et qu’ils s’inscrivent, comme tous les corps matériels quels qu’ils soient, dans ce que le philosophe Baruch Spinoza appelait l’étendue. Au sein de cette étendue existent des modes de relation de nature physique, des interactions complexes entre l’environnement et les êtres vivants qui s’y déploient, des rapports de mouvements et de repos, pour reprendre le vocabulaire de Spinoza. L’astrologie existentialiste prend en compte et assume ce niveau de réalité. On peut ainsi, sur la base de ce principe de réalité, résumer la manière dont l’astrologie conditionaliste et existentialiste comprend la relation ciel-homme : « Pour l’Astrologie conditionaliste, les promesses des configurations natales comme des transits ne se réalisent que sous condition d’un contexte qui les modère, les amplifie ou les annule. Ce contexte comprend les conditions familiales, génétiques, climatiques, historiques, sociales (Jean-Pierre Nicola). »